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Que voulez-vous faire quand tu se développer?

Combien d’entre nous peuvent dire qu’ils savaient depuis un très jeune âge ce qu’ils voulaient devenir plus tard? Combien d’entre nous voulaient devenir avocat à 14 ans et sont vraiment  devenus avocat à 25 ans? Pour certains d’entre nous oui, mais pour la plupart ça ne se passe pas du tout comme ça. Je me souviens que ma sœur, dès le secondaire, voulait devenir médecin. Et bien je suis fière de dire qu’elle entre en médecine en janvier. Malheureusement, pour moi ça n’a pas été si facile de savoir ce que je voulais faire pour le restant de ma vie.

J’ai commencé à fréquenter l’Université Concordia en septembre 2011, comme auditeur libre. Ce statut vous permet de « tâter le terrain »; vous pouvez essayer différents cours et découvrir ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas.  J’ai littéralement tout essayé, des exténuants cours du soir en math, aux cours de marketing et de biologie — j’ai vraiment tout essayé. J’ai également commencé à faire du bénévolat pour la première fois de ma vie, car pour être honnête je ne considère pas ma participation à la chorale de Noël, quand j’avais huit ans, comme une expérience de bénévolat que je puisse inclure dans mon CV.  L’expérience dont je vous parle était différente; il s’agissait d’un projet organisé par l’Université Concordia appelé ASB pour Alternative Spring Break (Semaine de relâche différente), qui permet aux étudiants de choisir une région — comme Montréal, les Laurentides ou la Nouvelle-Orléans — et d’y passer une semaine à faire du bénévolat. C’est ainsi que je suis partie pour la Nouvelle-Orléans au mois de février avec un groupe d’étudiants, pour travailler avec Habitat for Humanity à rebâtir des maisons pour les gens qui ont perdu la leur lors de l’ouragan Katrina de 2005. C’est peut-être un cliché, mais j’ai réalisé au cours de cette semaine-là que je voulais travailler dans le domaine social. Je voulais aider les gens à atteindre leur plein potentiel. C’est quelque chose qui me va comme un gant, c’est tout; juste comme ça, j’ai su quelle branche étudier et comment m’orienter en termes d’aspirations et d’objectifs de carrière. De retour de ce voyage, je me suis immédiatement inscrite au programme de Relations humaines à Concordia. J’ai développé une passion d’aider les autres et j’ai fait davantage de bénévolat; comme par exemple au Centre communautaire Tyndale St-Georges, dont l’objectif est fournir des outils à la communauté de la Petite Bourgogne en offrant des programmes pour les parents et les enfants. J’ai travaillé au camp d’été et j’ai agi comme tuteure en septembre, pour le programme d’aide aux études. J’ai commencé à faire du bénévolat chez Face à Face, vers la fin de ma dernière année d’université. Je n’aurais pas pu espérer mieux comme opportunité d’apprentissage. J’ai eu la possibilité de travailler avec une grande variété de clients merveilleux qui m’ont beaucoup appris. Ces clients ont eu une grande influence sur ma vie et j’espère seulement qu’ils peuvent en dire autant à propos de moi. Je fais présentement mon stage d’été chez Face à Face et j’obtiendrai mon baccalauréat de Concordia en décembre prochain. Le bénévolat a fait de moi une meilleure personne. Il m’a permis d’apprendre et de grandir, et il a donné un but et un sens à ma vie. J’entrevois un bel avenir et j’ai hâte de mettre en pratique, tout au long de ma carrière, toutes les choses extraordinaires que le bénévolat et mes études m’ont apprises. Et vous tous qui n’avez pas encore trouvé un but à votre vie, ne vous en faites pas trop. À la fin, les choses finissent toujours par se placer. Devenir bénévole dans votre communauté est un moyen extraordinaire de trouver ce que vous voulez faire; je peux vraiment dire que ça a fonctionné pour moi.

Stephanie Underwood

Comment être bénévole m’a aidé à obtenir admis en Maîtrise

Il y a des gens qui savent depuis leur naissance ce qu’ils veulent faire dans la vie. Moi, par contre, je ne suis pas de ceux-là. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais, hormis mon désir d’aider les gens. À ma sortie du cégep, j’ai fait une demande d’admission au baccalauréat en psychologie et j’ai été admise. J’ai adoré ça. J’ai travaillé très fort dans mes cours et j’ai travaillé bénévolement dans des laboratoires de recherche. J’étais si enthousiaste que je croyais sincèrement que je deviendrais la meilleure psychologue à Montréal.

J’ai obtenu mon diplôme avec distinction et fait une demande d’admission au programme de maîtrise du département de psychopédagogie et psychologie du counseling.  La vie était belle. Jusqu’à ce que je reçoive la terrible nouvelle: ma demande d’admission à la maîtrise avait été rejetée. Une fois de plus, j’étais perdue et je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire dans la vie. Je me trouvais devant une année entière officiellement vide et j’ai décidé de me servir de ce temps pour déterminer ce que je voulais devenir. Quelque chose d’intéressant est alors arrivé – deux personnes dans ma vie, sans aucun lien entre elles, m’ont conseillé de me servir de cette année de congé pour bâtir mon CV en faisant du bénévolat dans un organisme communautaire. Comme je ne savais pas vraiment où faire du bénévolat, j’ai commencé à chercher sur le site Web du Centre d’action bénévole de Montréal.

Je suis tombée sur un organisme appelé Face à Face (alias FaF) qui m’intéressait pour deux raisons. D’une part, FaF travaille principalement avec les adultes et puisque j’avais seulement travaillé avec les jeunes jusque-là, ça me donnerait l’occasion d’élargir mon expérience. Ensuite, comme il y avait un certain chevauchement avec la psychologie, ça me donnerait la chance de mettre mes études en pratique. J’ai donc décidé d’essayer. J’ai posé ma candidature, j’ai été retenue, et deux ans plus tard, je suis toujours là.

Les choses ont beaucoup changé en deux ans et FaF, ainsi que d’autres organismes communautaires, a été là pour moi tout au long du chemin. Pendant mon année de congé j’ai été bénévole à FaF deux fois par semaine, j’ai travaillé et j’ai été tutrice bénévole auprès de jeunes en difficulté au sein d’un autre organisme communautaire. Le bénévolat était la meilleure partie de ma semaine. Non seulement on se sent bien d’aider les autres, mais on tisse aussi des liens durables avec des personnes qui travaillent dans la communauté. L’enthousiasme m’a gagnée une fois encore et je savais que le bénévolat au sein d’organismes communautaires m’avait aidé à découvrir qui je suis vraiment. J’y ai rencontré des gens merveilleux et noué des amitiés pour la vie. J’ai également acquis de précieuses compétences interpersonnelles.

J’ai réaffirmé mon désir de travailler avec les populations vulnérables et de faire une différence dans la vie des gens. Grâce à mon travail de bénévole et mon intérêt pour les jeunes, je me suis rendue compte que pour moi, la meilleure façon de mettre en œuvre le changement est par le biais des jeunes, à travers le système d’éducation. Sur la base de cette idée, j’ai déposé une nouvelle demande d’admission à la maîtrise. Cette fois, j’ai choisi l’option recherche et j’ai proposé un projet dans les écoles pour venir en aide aux jeunes en transition qui vivent une situation de vulnérabilité. J’ai aussi demandé une lettre de recommandation aux responsables des bénévoles qui ont gentiment accepté. Quelques mois plus tard, j’étais admise à la maîtrise! À la même époque, on m’a offert un emploi à FaF que j’ai accepté avec plaisir.

Maintenant, j’ai terminé ma première année de maîtrise, je vis dans mon propre appartement, et je travaille à temps plein à FaF cet été. Mon engagement bénévole auprès de deux organismes m’a permis d’en découvrir d’autres qui ont également un impact sur la communauté montréalaise. Il y a de nombreux projets qui sont en cours partout dans la ville grâce aux multiples organismes qui continuent d’aider les gens tous les jours.

En fin de compte, le bénévolat m’a non seulement permis de changer la vie d’autres personnes, il m’a aussi apporté la motivation et le soutien dont j’avais besoin pour changer la mienne.

Source:
Charlie Ohayon